C’est court mais c’est long. Si l’idée est intéressante et propose cinq lettres qui décrivent le deuil d’une relation amoureuse par une jeune femme portugaise vivant dans un couvant, ce long monologue devient assez rapidement longuet et agaçant.
Il y a certes ce côté intéressant d’une descente aux enfers de cette Mariane qui découvre l’amour et il y a quelque chose de touchant et qui, en cinq lettres, passe par toutes les étapes du deuil, de l’étonnement et du refus à la résolution en passant par une chute et une colère intense. C’est la Passion amoureuse résumée en cinq lettres comme hommage à toutes jeunes femmes abandonnées par un amant qui n’a fait que jouer avec des gentils sentiments.
Mais c’est là tout le problème : « gentil, ce n’est pas un métier » et les lettres voulant trop bien décrire l’état de notre chère Mariane deviennent rapidement longue et un peu niaises. On y lit vingt fois les mêmes phrases trainantes de lamentation et de pathétique excessif. Le style est vraiment monotone et j’ai vraiment attendu une « chute », espérant qu’une décision de Mariane ou un événement relancerait son aventure, je pense que mon esprit romantique m’a une nouvelle fois joué des tours.
Le récit est finalement un peu plat et ingénu mais c’est tout de même une belle petite découverte qui reste facile à lire et qui donne une vision joliment poétique de la passion féminine.