Une belle perte de (lévia)temps!
Si j'avais été prévoyant, je n'aurais jamais acheté ce livre.
C'est vrai quoi, j'aurais dû savoir que les 150 dernières pages du "Jugement de César", de Steven Saylor, ne me tiendraient pas trois jours d'oisiveté complète. J'aurais dû prendre un autre bouquin chez mes parents, surtout en prévision des 2h30 de train pour la Bretagne. Mais non, j'ai acheté "Léviatemps", de Maxime Chattam, à la gare de Nantes.
Se plonger dans un roman d'un auteur qu'on ne connaît pas n'est jamais facile. On a des attentes, des appréhensions. Mais là, là il a fait fort. Disons simplement que je n'avais jamais lu de Maxime Chattam, et que je n'en lirai probablement aucun autre. L'histoire sent le réchauffé (comme si l'auteur avait pris tous les romans policiers/fantastiques qui se passent au 19è siècle et en avait fait un hachis qu'il aurait mis sous vide pour que le consommateur l'achète, le réchauffe au micro-ondes et se retrouve à manger une espèce de bouillie qui n'a pas grand-chose à voir avec la photo de la publicité). Les personnages sont comme des bouts de scotch trop usés: l'auteur essaie de les rendre attachants, mais ça retombe toujours, et on n'a pas envie de les ramasser.
Et le style... disons que si on mettait le sujet de "Léviatemps" à l'épreuve de rédaction du brevet des collèges, même le plus mauvais des élèves de Saint Mars la Jaille ferait mieux que Maxou.
Non, vraiment, c'est dommage que le roman n'ait pas été imprimé sur du PQ, parce qu'au moins le lecteur aurait pu se torcher avec avant de le jeter.