Monsieur-tout-le-monde s'avère être une sorte de satyre, la jeune naïve une quasi-dépravée, la dame patronnesse un censeur digne de l'inquisition. Dans ce village, tout vire mal, tout se sait, le malheur rôde et fait ployer les vies sous le poids de la prude morale.
Rien ne sourit donc dans cet univers, et toute tentative d'échappatoire à l'ordinaire, déconsidérée, coûte vite très cher. Dans cet étau serré, toute velléité de liberté est rapidement transformée en bas instinct. Ce microcosme d'apparence si paisible tire vite à l'enfer, à l'analyse.
L'ambiance générale est très austère, l'atmosphère empreinte de cruauté, de rancoeur et de jalousie. Une certaine emphase, malgré certaines longueurs, arrive, peu ou prou, à tenir le lecteur en haleine, intrigué de tant de mauvais instincts croisés. Mais l'ensemble reste désagréable, bien qu'assez intéressant.