Ça s'emballe un peu : après un premier tome très largement consacré au personnage d'Orville, le lecteur va en découvrir d'autres qui n'étaient qu'à peine effleurés dans l'opus numéro 1. Goddyn prend son temps, il faut dire que chacun des sept volumes (un par roi, mais sans que chacune des intrigues ne soient centrées sur un royaume en particulier) compte plus de 400 pages, et que donc l'ensemble va en faire au bas mot 3 000. De quoi ménager un peu le suspens et les zones d'ombres, même si, dans ce tome 2, certaines d'entre elles commencent à s'éclaircir.
De quoi également décrire en détail une nature hostile (montagnes escarpées ou infranchissables, eaux peu accueillantes, récifs côtiers), les voyages sur terre comme sur mer étant monnaie courante dans le scénario. De la magie, bien sûr, dont le lecteur découvre la puissance au fil des pages, et des combats sanglants : deux ingrédients sans quoi la fantasy ne serait pas ce qu'elle est. Et le mal, si bien incarné, par les terribles capitaines ambassadeurs militaires, avec le bien qui commence à se placer en contrepoint, notamment à travers la remarquablement imaginée communauté de l'Ile du Goulet, mais aussi une kyrielle d'autres personnages.
Bref une saga fantastique qui, à ce stade, tient ses promesses et va m'occuper encore quelques temps (j'ai une préférence pour enfiler à la suite les épisodes de ce type d’œuvre). Avec de nouveaux mystères qui commencent à se faire jour en fin de bouquin, normal, il faut bien entretenir l'ardeur du lecteur !