Sixième jouissance.
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le 15 janv. 2014
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Après avoir pris une petite claque avec American Psycho, j’ai décidé de me lancer dans une rétrospective de Bret Easton Ellis. Ses livres étant trouvables un peu partout, les rayons de ma bibliothèque se sont rapidement remplis. Lorsque j’ai ouvert Lunar Park, j’ai rapidement compris que ce livre-là était bien différent des autres.
Le livre commence comme une autobiographie. Le « je » de la narration, c’est Ellis lui-même. Il revient en détail sur sa vie et notamment sur la fulgurance de son succès littéraire - il n’a que 25 ans et est toujours étudiant lorsqu’il publie Moins que zéro en 1985. Argent, drogue, alcool, débauche sont les conséquences directes de ce succès.
Au début du roman, Ellis cherche à s’éloigner du star-system, à reprendre une vie « normale », loin de ses excès de jeunesse. Marié et père de famille (là nous entrons dans la fiction), il s’installe dans une grande maison de banlieue sur la côte Est des Etats-Unis. Il mène alors une vie bourgeoise relativement banale.
Petit à petit, cette vie simple en apparence va basculer et les démons intérieurs de l’écrivain vont prendre le dessus. Il pense sa maison hantée, et croit y voir le spectre de son père mort, ou bien serait-ce Patrick Bateman, le anti-héros d’American Psycho… La relation de Ellis avec son père est primordiale. L’enfance et la paternité sont largement abordés.
Je vais m’arrêter ici dans l’intrigue pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Il est cependant impératif d’avoir les œuvres précédentes de Ellis (à minima American Psycho) pour savourer la subtilité de Lunar Park. On y retrouve son style d’écriture caractéristique, brut, minutieux et réaliste. Le livre est surprenant et se dévore rapidement. Son œuvre la plus personnelle et intéressante.
Créée
le 30 sept. 2021
Critique lue 23 fois
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