L’enfant du siècle est le premier tome d’une trilogie sur Mussolini et le fascisme qui couvre les années 1919 à 1925.
L’histoire débute avec le portrait d’une Italie qui sort de la 1ère guerre mondiale du côté des vainqueurs, habitée par une soif de reconnaissance et torturée par les soubresauts d’une grande agitation interne.
Tout l’intérêt de l’enfant du siècle est de narrer pas à pas en juxtaposant romance et lettres, mémos des autorités, articles de presse ou discours, le parcours du Mussolini qui, après s’être fait evincer du poste de directeur de l’Avanti, l’organe de presse socialiste neutraliste, fonde Il Popolo d’Italia, le journal de propagande fasciste.
L’enfant du siècle décrit de façon très précise le jeu politique, notamment pour écarter le poète aventurier de Fiume d’Annunzio, brutaliser le parlement, exciter et tempérer les faisceaux. Pour devenir le Duce, le créateur du parti national du fascisme profite de la corruption morale et de la déliquescence des milieux politiques et industriels pour mettre à genoux un pays et accéder au pouvoir.
Au gré des évènements, des personnages on arrive à esquisser une définition de ce qui est difficilement définissable : le fascisme, soit le mouvement, le totalitarisme, la hiérarchie, la haine du socialisme, l’énergie et la violence.
Mussolini reste quant à lui difficilement sondable.
L’agitation continue, mais, président du conseil avec les pleins pouvoirs, il assume et revendique l’assassinat de son opposant politique, esseulé, Giacomo Matteotti.
« Il faut être pour ou contre. Fascisme ou antifascisme. Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous »
En attendant le deuxième tome : l’homme providentiel.