Philip et Ambroise Ashley sont cousins. Dix ans les séparent et Ambroise est en quelque sorte plus qu’un frère aîné pour Philip, presque un père. Alors qu’Ambroise est en voyage en Italie, il tombe amoureux d’une cousine éloignée, Rachel, qu’il épouse très vite. Mais la lune de miel est de courte durée. Alerté par les courriers de son cousin, Philip part à Florence où il apprend la mort d’Ambroise et sans avoir pu voir sa veuve.
Lorsque celle-ci arrive en Angleterre et au domaine dont Philip a hérité, il devient vite évident que celui-ci ne mettra pas longtemps à succomber au charme de sa cousine Rachel. Et que l’amour qu’il va éprouver pour elle va le conduire à tout sacrifier.
Décidément j’aime l’univers de Daphné du Maurier et cette capacité à conduire une intrigue prenante en faisant monter doucement le suspens. Elle n’hésite pas à nous égarer sur quelques fausses pistes, nous amenant à nous demander qui est le manipulateur et où est la vérité. Le personnage de Rachel est tour à tour touchant ou inquiétant. Philip est, de son côté, parfois agaçant de naïveté ou parfois plus sombre. Ces deux caractères s’affrontent, s’attirent, se repoussent sous les yeux du lecteur qui se demande jusqu’où les mènera cette relation. Un machiavélisme mené avec brio.
La campagne anglaise sert d’écrin à cette histoire traitée quasiment comme un huis-clos, ajoutant un sentiment d’oppression diffus.