D’abord sceptique, j’avoue que depuis la première séance de l’expo Chantal Akerman posthume au Jeu de Paume, j’ai dû travailler sur mon appréciation de son œuvre, en prenant le temps de découvrir film après film le génie de Chantal Akerman. Dans l’ordre que j’ai choisi : News from Home, Demain on déménage, Les Rendez-vous d’Anna, tous les courts-métrages, Je tu il elle… De l’autre côté, même si Letters Home est celui qui m’a le moins plu, j’ai récemment regardé No Home Movie, qui a peut-être le plus grand rapport avec ce livre, même si la couverture qui s’affiche ici montre un still de Là-bas, qui se passe en Israël et est l’un de mes films préférés de Chantal Akerman. Il y a encore plein de choses à voir, et j’ai pu retourner au Jeu de Paume avec un regard neuf pour écouter Chantal qui parle en hébreu, en français et en anglais, au sujet de l'après-chute du mur de Berlin, de l’Ukraine, de la Russie et d’autres frontières avant la guerre. Son court-métrage Family Business, j’adore ! Fille de parents polonais juifs ayant vécu l’Holocauste, l’œuvre de Chantal Akerman m’a profondément émue et m’a fait grandir après dix ans sans toucher à son œuvre. Dix ans après, je peux pleinement l’apprécier avec une admiration et une empathie totales. Je conseille ce livre à ceux qui connaissent déjà ses films, et ceux que j’ai cités. Quant à moi, je vais en salle pour voir Jeanne Dielman pour la première fois. Leaving the best till last ? À voir… D’ailleurs, la libraire m’a dit que les 30 copies de ce livre disparaissaient (sold out) chaque jour en fin de journée au Jeu de Paume, et ce, tous les jours de la semaine. Du coup j’ai enfin pu lire et engloutir ce livre

Cleo-57
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le 23 nov. 2024

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