Merci à l'Education Nationale de nous dégoûter à vie.
Honte à moi de mettre 3 à un monument de la littérature française me direz-vous?
Quand, à 15 ans, dans l'immaturité de la seconde, on nous force à lire ce pavé, d'en être dégoûté au point de vomir, je pense qu'on a le droit de ne pas aimer (euphémisme) ce livre.
Voilà ce que j'en ai pensé à l'époque, et ce que je pense toujours de ce livre :
Emma est une sotte, passive, horripilante et méprisable. Je veux bien admettre qu'à l'époque, les femmes ne pouvaient pas divorcer 3 fois dans leur vie et ne pouvaient pas se permettre autant de choses que les femmes d'aujourd'hui, mais QUAND MÊME, il y a une limite à la passivité. Son suicide est une délivrance pour elle-même, mais surtout pour le lecteur. Elle est à mettre dans le même bac que Jeanne (Une Vie, Maupassant) : des connes. Et son mari, mon Dieu son mari ! Summum du crétin qui ne comprend rien ! De nos jours, on appellerait un mec comme lui un loser.
Bref, vous l'aurez compris, ce livre m'a traumatisé. Je l'admets, je l'ai lu bien trop jeune, et je n'ai probablement pas su saisir la portée de ce livre. Trop immature pour comprendre ce que Flaubert voulait transmettre. Mais même 10 ans après, je ne souhaite pas le relire pour la simple et bonne raison que je ne suis même pas sûre de l'apprécier tellement j'ai été traumatisée.
Alors, non, Madame Bovary, très peu pour moi.