C'est beau...
Comment parler de la mort de sa mère ? Pas facile... Mathias Malzieu s'en sort plutôt bien je trouve. Discutant avec émotion avec un géant spécialisé dans la mort afin d'empêcher les ombres d'envahir...
Par
le 20 mai 2010
9 j'aime
Apprivoisement du deuil et royaume des ombres.
Il était une fois...
Ou pas.
Le roman de Mathias Malzieu, Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, ne commence pas comme un conte de fées.. C'est une bonne chose, d'ailleurs. Ce livre est un voyage à la fois terriblement (au sens littéral) réaliste "au pays du deuil", et merveilleusement onirique "au royaume des ombres". Terriblement réaliste par sa description de l'absence, ou plutôt de la "présence absente" de la mère disparue, dans les détails de la vie quotidienne, de la maison vide et pourtant tellement pleine de la disparue, des rapports entre les personnes endeuillées et le reste du monde, et merveilleusement onirique par la présence de "Giant Jack", être mystérieux, expert en "ombrologie", qui offre au narrateur une partie de son ombre pour lui permettre de surmonter son chagrin, et de continuer à vivre. A vivre "avec" la mort de sa mère, et non pas "malgré" elle.
Jack, le "bon géant", bourru, brutal, sensible et effrayant. Rassurant aussi. Ami imaginaire, ou être réel ? Peu importe. Jack est présent pour le narrateur, entre désirs morbides eu lueurs d'espérance. Ou d'Espérance.
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi est une petite merveille de sensibilité, remplie de tendresse et d'amour. Et de larmes. Sans doute le meilleur livre sur le deuil qu'il m'ait été donné de lire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Livres et Lambertine en 10 (enfin, un peu plus...) livres
Créée
le 31 mars 2018
Critique lue 161 fois
1 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi
Comment parler de la mort de sa mère ? Pas facile... Mathias Malzieu s'en sort plutôt bien je trouve. Discutant avec émotion avec un géant spécialisé dans la mort afin d'empêcher les ombres d'envahir...
Par
le 20 mai 2010
9 j'aime
Si l'on imaginait les défauts de 38 mini westerns balayés ici car propres au format de la nouvelle, il n'en est rien, et le premier roman de Mathias Malzieu présente les mêmes forces et faiblesses...
Par
le 13 août 2010
8 j'aime
3
Ce livre m'a profondément ému et touché. Ce désespoir qui touche le personnage principal, sa détresse face à l'inéluctable, sa non-acceptation de la mort, je ne la comprends que trop bien. Et sa...
Par
le 19 nov. 2017
4 j'aime
8
Du même critique
Mettons les choses au point : oui, l'esclavage est une ignominie. Et, oui, la façon de Scarlett O'Hara (et de Margaret Mitchell, et de ceux, nombreux, qui ont permis à ce film d'exister) de...
Par
le 27 mai 2018
19 j'aime
7
"C'était à Mégara...". Sans doute l'une des premières phrases de roman les plus connues de la littérature française. C'était à Mégara, donc. Dans les faubourgs de Carthage. Là vivait Salammbô...
Par
le 27 janv. 2019
17 j'aime
7
Je l'avoue : chaque fois que je revois ce film, il me prend aux tripes. Je n'y peux rien, c'est comme ça, d'où ma note. Objectivement, je devrais lui mettre 6 ou 7. Subjectivement, ce serait...
Par
le 26 juil. 2018
17 j'aime
2