Critique de Maîtres du jeu par David Branger
Post Mortem Morgane, une actrice à succès, se voit conviée par maître Sevilla à assister à la lecture du testament d’un homme qu’elle n’a jamais vu. Elle hérite d’une maison où...
le 23 août 2017
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Post Mortem
Morgane, une actrice à succès, se voit conviée par maître Sevilla à assister à la lecture du testament d’un homme qu’elle n’a jamais vu. Elle hérite d’une maison où lui est promis un autre cadeau sans précédent...
Dans cette première nouvelle, Karine Giebel s’amuse avec son lecteur, l’entraînant sur une piste pour mieux le gruger. Dépeignant des personnages sombres, antipathiques, on en vient tout de même à s’inquiéter pour eux, basculant sans cesse entre le jugement pur et simple les condamnant et la rédemption.
Cette position inconfortable ne nous lâche pas tout du long des 67 pages que compte le récit, accentuant ainsi le côté malsain de l’histoire. Mais il faut attendre les toutes dernières lignes pour comprendre toute l’ampleur de l’horreur de cette histoire.
On sent tout de même que certains passages méritent d’être un peu plus approfondis et que son auteure s’est sûrement réfrénée à ne pas entrer dans plus de détails qu’il n’en fallait. Il subsiste cependant une incohérence qui, certes, enlèverait tout le plaisir sordide de cette lecture et contrarierait la révélation finale, mais il n’empêche qu’elle est là et que je n’ai pu cesser d’y penser, sans remettre en question la qualité de l’écriture.
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Si l’histoire est moins surprenante, avec moins de rebondissements que la précédente, elle n’en reste pas moins haletante, avec son lot de sueur froide et de surprises. Peut-être plus aboutie que la précédente, cette nouvelle est d’un tout autre genre, d’un tout autre ton même si l’auteure surfe toujours sur le sordide, avec des esprits troublés, dérangés, et cette envie de sonder tout ce que l’être a de plus macabre en lui. Sans oublier cette faculté d’amener le lecteur dans des pensées morbides pour mieux le piéger.
À note que chaque récit est écrit au présent ; pour ma part, c’est inhabituel et pas toujours facile à appréhender.
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Créée
le 23 août 2017
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