(rédaction pas soignée, mis sous critique car ça ne rentrait pas en notule de liste)
Maîtres du vertige : quelle promesse ! Forcément, virtuosité et voyage dans l'absolu transfigurant, ça attire. Mais la vente est un peu trop grandiose, à mon goût.
A savoir que je m'y connais pas grand chose en SF à part Dune, Fondation et Verne.
- Une préface de 110 pages (soit le quart du bouquin). Oui, Serge Lebanon à l'origine du recueil est un bavard et un passionné. Pourquoi la SF française pionnière a été oubliée, héritage de Jules Verne etc. A réserver aux fans de la SF, j'ai lâché au bout de 20 p. la démarche est très intéressante mais pas adressée aux lecteurs qui cherchent un peu de fun dans la SF de temps à autre.
6 nouvelles sélectionnées pour nous donner un aperçu de l'âge d'or de la SF française estimée à plus 2500 textes.
Là où je trouve ça étonnant, c'est que la sélection semble plus être faite sur des textes un peu rares et etonnant, que sur des textes forts/accrocheurs. ça s'en ressent un peu. (bon après tout dépend ce qu'on attend)
1e nouvelle : sans intérêt. Thème vu et revu du post apo. Ici les gens ont perdu tout leur savoir-faire matériel et sont devenus idiots à peu près. L'écriture est lourde, et l'ouverture inintéressante ("ah ça s'arrête là ? ah euh ok").
2e nouvelle. de Renée Dunan (ouais une femme !). L'ambiance est intéressante et prenante. Fantastique inquiétant où on fricote avec les énergies et bestioles venues d'autres dimensions.
Un peu de lourdeur du à la manie de certains auteurs du courant de nous replacer pleins de termes et d'explications scientifiques. Chose qui m'a toujours embêté voir répulsé suivant le degré dans un roman.
3e nouvelle de Rosny : Les navigateurs de l'infini. Roman. Il s'agit là par contre d'une des œuvres phares d'un des des auteurs fondateurs (dit Wiki).
3 cosmonautes se rendent sur Mars (en marsa incognita quoi) et vivent des aventures avec une narration à la première personne. Ah, bah de suite, cette formule est efficace, et sert bien le parfum d'aventure qui s'avère bien colorée que prévue. Franchement sympa.
(on aurait pas dit que ce type de récit maintenant très commun remontait jusqu'en 1925 !)
4e nouvelle de Jean Ray. J'imagine que Jean Ray c'est bien parce que je garde un souvenir affectueux des BD Harry Dickson.
Là le récit est court, y a des passages intéressants sur l'ambiance suréelle, mais la sauce prend moyen, on sait pas trop où ça veut en venir.
5e nouvelle. Je n'ai pas du tout vu le rapport avec la SF. Par contre c'est un des meilleurs récits oniriques que j'ai pu lire, on se rapproche vraiment de la sensations et des souvenirs qui nous reste de rêves.
6e texte, roman. On est clairement dans du Mickael Bay au niveau de ce qui se passe, bouleversement planétaire etc. Il y a du rythme, ça progresse constamment.
Par contre au lieu de prendre un ou des personnages que l'on suit, la narration est sur le ton de la chronique / récit journalistique. C'est sympa et puis ça devient lourd au bout d'un moment. Me suis arrêté à 70/80 pages.