Lorsque la famille Blake s'installe dans la petite bourgade de Cholong-sur-Avre, Normandie, la population locale est loin de se douter qu'elle vient d'accueillir un baril de poudre explosif. En effet, si ces américains du New Jersey sont forcés d'emménager dans ce trou perdu, c'est parce qu'ils ont été condamné à l'exil à cause des actes du père de la famille. Et ce passé qu'ils fuient pourrait bien les rattraper un jour...
J'ai découvert Tonino Benacquista avec Les Morsures de l'aube, un roman sur les nuits parisiennes avec une fin décevante, mais dont la plume et l'ambiance m'avaient beaucoup plu. Malavita est une histoire totalement différente, mais j'y ai retrouvé avec plaisir le style de l'auteur, mélange d'humour et de cynisme, une écriture moderne, mais avec des phrases bien tournées. La lecture est très agréable.
Le roman est grosso modo découpé en deux grandes parties, avec un chapitre pivot génial qui raconte l'improbable voyage d'un journal local (ceux qui auront lu comprendront).
La première partie raconte comment les américains s'adaptent à leur nouvelle vie. Mais rapidement, c'est Cholong-sur-Avre qui s'adaptera aux Blake, et non l'inverse. Ensuite, le roman devient plus un thriller, tout en conservant son humour bien particulier.
Malavita est souvent cité comme le meilleur roman de l'auteur. Pour n'en avoir lu que deux, je ne peux décemment pas confirmer, mais cela ne me surprend pas. J'ai apprécié de bouquin et j'en reprendrais bien encore.
Ça tombe bien, une suite existe et elle s'appelle... Malavita encore.