Malavita encore une suite qui n’aurait jamais dû voir le jour.
Malavita, premier du nom, est un super roman, une pépite d’humour, d’histoire décalée (quand la mafia rencontre la campagne française profonde) et de style à vous faire noter des citations toutes les 10 pages.
Malavita encore est un roman passable, un monument de banalité, d’histoire plate (quand on se fout du sort de chaque personnage) et de style à ne vous rien faire noter du tout.
De la famille mafieuse où chaque personnage est bien identifiable, drôle et surtout à fort caractère, Tonino Benacquista dépeint ici les mêmes personnages mais dont on a l’impression qu’ils proviennent d’un univers parallèle tout gris et tout moche. L’idée des gens qui ont évolué, font face à de nouveaux soucis était bonne. L’application l’est beaucoup moins.
Le père, ex-boss de la mafia, tourne en rond, seul et moqué par chacun à cause de son goût pour l’écriture, la mère n’est abordée que par son goût pour la vente d’aubergines au fromage. Niveau enfant ce n’est pas mieux, le fils qui se rêvait en Al Capone bis est devenu complètement gaga d’une fille de son lycée et se rêve en éleveur de chèvres sur le plateau du Larzac et la fille, éblouissante et volcanique s’est éprise d’un cliché ambulant (ici, le geek asocial) avec complexe d’infériorité (elle est trop belle pour moi, blablabla).
Bon, et l’intrigue ? On est certes sur un modèle très différent du premier (rien de mal à ça, au contraire) mais il n’empêche que ça sonne bien creux. Un roman-choral avec des histoires inégales.
Ça se lit bien et vite mais aù-delà de ça, ça sonne surtout creux. Pas mauvais, juste ennuyeux. Et surtout une suite qui ne tient absolument pas la comparaison avec le premier tome (que je conseille vivement). Ptête pour ça que le roman m’a autant déçu.
https://blogameni.wordpress.com/2015/05/05/malavita-encore-tonino-benacquista/