Impossible de résumer une histoire de près de 2400 pages. Quelques lignes suffiront donc.
Malhorne est partout. Il est de toutes les époques, de tous les pays, de toutes les cultures. Les traces de son passage attestent de sa présence parmi nous. Depuis toujours. Mais qui est-il ? Un être ? Une intelligence ? Un esprit ? Est-il seulement vivant, au sens où nous l’entendons ? Où est-il ? Mais surtout, que veut-il ? Or, il semble que l’on ait retrouvé sa trace…
C’est une incroyable et fabuleuse saga que nous proposait là le très prolifique Jérôme Camut. Le cycle de Malhorne est sa première œuvre, qui sera suivie de bien d’autres, chacune comportant au moins une trilogie.
Camut renouvelle complètement le genre fantastique. Il fait défiler devant nos yeux ébahis, dans une fluidité géniale, des pans entiers chargés de références érudites, de l’Histoire du monde. Il puise à pleines mains dans la matière, mêlant des sujets aussi disparates que les sciences, les cultures, les religions, les découvertes et l’histoire des peuples, qu’il mélange à des épices aussi riches que la réincarnation, l’immortalité, les pouvoirs paranormaux, la quête de l’absolu et de l’ultime vérité, la recherche scientifique, les Fondations artistiques, la colonisation etc… pour nous concocter quatre ouvrages de belle épaisseur.
C’est une saga fantastique, d’heroic fantasy, ésotérique, mystique mais aussi et surtout une formidable histoire tout empreinte du souffle épique du roman d’aventure. Ces quatre tomes vont nous scotcher dans notre fauteuil, en nous rendant addict dès les premières lignes, alors que, devant nous, se déroule un film improbable dont le ronronnement du projecteur achève de nous envoûter. Imaginez Ulysse et le capitaine Troy voguant sur le Tiki en Polynésie, Lara Croft et Tintin se faisant voler une statuette mystérieuse par Indiana Jones ; Harry Poter et Jérôme de Baskerville à la recherche d’un manuscrit maudit ; le Dalaï Lama prenant le thé avec Paco Rabanne…
On ne peut écrire un tel ouvrage sans accumuler quelques faiblesses. Et il y en a. L’écriture n’est pas toujours à la hauteur des ambitions de l’auteur ; le sujet est souvent délayé dans des considérations secondaires ou hors propos ; une intrigue resserrée et sérieusement élaguée aurait davantage convaincu le lecteur ; quelques situations, bien que romanesques, sont franchement irrecevables mais la puissance de narration de Camut est telle qu’on ne se résout pas à lâcher le livre et tant qu’à verser dans l’inconcevable, autant aller jusqu’au bout parce qu’on ne peut abandonner Malhorne. On veut en savoir plus, beaucoup plus. En fait, on veut tout savoir sur lui.
Précisons que si vous êtes totalement rétifs aux codes de la SF, passez votre chemin, vous allez perdre (beaucoup) de temps.

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le 3 août 2016

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