L'édition que j'ai lue se composait des 2 manifestes et des préliminaires à un troisième, le tout agrémenté des notes de Breton.
Le premier manifeste (1924, réédition en 1929) tente d'expliquer ce qu'est le surréalisme et fait une liste d'artistes inclus dans cette définition, adoubés par Breton. Le second manifeste (1930, réédition en 1946) est essentiellement constitué des règlements de compte de Breton contre ses anciens amis qui, selon lui, s'étant parfois un peu éloignés de sa ligne, sont devenus des traîtres exécrables. Arrivent alors les accusations et dénonciations amères et souvent mesquines. Breton reproduit certaines des saillies des uns contre les autres par articles interposés. Breton lave son linge sale dans ces pages ! Les prolégomènes au troisième manifeste (1942) est plus positif dans le sens où il se replace dans une envie de faire un point sur le surréalisme, sans forcément insulter ceux qui s'en sont éloignés. Les dernières pages, datées de 1953, restent sur cet élan, et appuient sur l'importance de la femme comme égal de l'homme, et du désir charnel.
Bref : un livre essentiel pour comprendre ce troublant mouvement littéraire, mais parfois très agaçant quand il se perd en rancunes !