Cette éminente anthropologue nous expose différents types de représentations, plus ou moins anciennes ou éloignées, antiques ou africaines notamment, de la place des différents genres. Le fait que la femme soit la seule à enfanter inquiète, d'où un cantonnement à l'éducation des enfants. Dans des sociétés un peu plus sophistiquées, de type matrilinéaire, l'importance sociale est donnée par le lien venant de la mère, mais au profit des descendants masculins.
De surcroît, la perception de la femme est limitée à la période fertile. Avec la ménopause, elle se masculine, quand il ne lui est pas prêté des pouvoirs en sorcellerie. La période menstruelle est également porteuse de forts symboles.
L'auteure rappelle la conception bisexuée de tout être, venant d'une perception platonicienne, alors que ce sont des silhouettes masculines qui servent à représenter l'humanité. La maternité et le sexe de l'enfant à naître sont également porteurs de nombreuses croyances liées à la chaleur corporelle, l'âge de la femme.
Cet ensemble, sélectionné et diffus, de représentations fait prendre conscience de la manière dont est véhiculée, à travers les temps et les lieux, la domination masculine, et peut donner quelques pistes pour la combattre, en montrant l'archaïsme de ses sources.
Il s'agit d'un ensemble de thèmes de recherches regroupés ici. Cet ouvrage est fort utile.