Voilà un petit recueil tout à fait charmant. Un beau livret de poèmes et d’aquarelles qui se répondent avec tact, talent, beauté, et osons le terrible mot… poésie.
Les textes de Carême sont d’une naïveté touchante ; naïveté feinte bien entendu car écrire comme Carême. On ne peut qu’apprécier la simplicité, la magie enfantine des fulgurances et la construction plaisante de ce livre.
Car n’est-ce pas l’une des vertus merveilleuse des poèmes de Maurice Carême de dire avec les mots des enfants ce que les adultes se forcent à décrire avec tant de substantifs compliqués. N’est-ce pas le miracle Carême de dire avec naïveté d’un gosse toute la difficulté d’être ?
Et les aquarelles, tout aussi enfantines de Gabriel Lefebvre, mais en apparence seulement, participent à leur manière à cet enchantement. Aussi, on peut lire cette œuvre d’un trait, d’un coup ou piocher çà et là, glaner avec respect quelques poèmes et s’en émerveiller.
Voilà pourquoi, il faut lire et relire Carême, voilà tout…