Tout commence normalement pour Dortmunder, c'est à dire mal. Le voleur sort à peine d'une effraction couronnée de déveine qu'il se retrouve sur un autre "boulot" avec son ami Andy Kelp. À l'origine, il consistait à déterrer une tombe mais évidemment les ennuis ne vont pas tarder à rappliquer...
Après la déception de l'aventure précédente Au pire qu'est ce qu'on risque? (trop long, pas assez drôle à mon goût), Donald Wesltake retrouve la (bonne) plume avec Mauvaises nouvelles (quel titre plus approprié pour son héros John Dortmunder?). L'intrigue (rocambolesque) est rondement menée, les personnages assurent le service et l'écriture de Westlake retrouve son panache.
Nous ne nous situons pas dans la débauche savoureuse d'un Pourquoi moi? , mais ce nouvel opus se lit avec un plaisir certain. L'écrivain redouble d'imagination et d'insolence pour gober ses nouvelles cibles : patrons de casino, fonctionnaire de justice, et évidemment les escrocs.
À contrario des précédents opus phares de la collection, Mauvaises nouvelles ne détient qu'une seule scène hilarante : son introduction. Néanmoins, les chapitres déroulent avec une certaine habileté les stratagèmes cocasses de son équipe de braqueurs. Et quelques nouveaux personnages sont de vraies trouvailles (Bonne Plume, le juge Hibgee), assurant au roman son petit lot de passages humoristiques.
Ça fait du bien de retrouver un Westlake plus inspiré, et bien sûr un Dortmunder (avec sa clique) en grande forme.