Belleville, c'est déjà ça
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Les raisons qui m'ont fait abandonner ce bouquin se résument à une phrase : la forme ne suit pas le fond.
On est dans un futur proche où c'est un peu plus de zbeul que maintenant, et notre héroïne, couturière au service d'un réseau alter-mondialiste calfeutré dans un quartier de Paris, cherche qui a tué son frère et pourquoi.
Les 10 premières pages sont haletantes, et j'ai bien cru avoir affaire à un de ces objets singuliers de la littérature, entre document d'archive et roman, dont le traitement formel mêlé de témoignages fait fondre les frontières de la réalité. Mais en fait non.
Dans le futur chaotique des ZADs urbaines, ce qui compte c'est le look. L'autrice décrit avec méticulosité une micro-société d'ados sappeurs stylés qui mangent des céréales à même le paquet au petit déjeuner ou de clodos trompettistes habillés en clown qui déambulent dans les quartiers comme si c'était là que se trouvait le summum de la lutte. Ces considérations vestimentaires ne font pas que se superposer à l'intrigue, elles en sont d'une certaine manière le fil directeur (le frère en question ayant travaillé dans les ateliers de confections de costumes d'une grande entreprise). Néanmoins ce filtre pèse de plus en plus au fur et à mesure du récit.
Si vous aimez la prose savamment rythmée, les phrases choc bien équilibrée, les livres qu'on voudrait lire avec le ton, vous pouvez y aller. Personnellement, je ne m'exprime pas au quotidien comme un étudiant des Cours Florent, il est facile de ce fait de comprendre que le livre m'a crispé.
Dans des situations de crises comme celles décrites dans Melmoth Furieux, je ne pourrais m'exprimer que par onomatopée, et le peu d'expérience militante active que j'ai pu avoir m'a amené à considérer que si ces mouvements possèdes une forme de beauté, elle n'est pas située dans le verbe, elle ne peut se décrire par des phrases alambiquées ou de beaux mots. Sabrina Calvo tente ainsi une expérience à laquelle je n'ai pas pu adhérer.
Créée
le 15 août 2022
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