Peut-être n'aurais-je pas pris le temps d'écrire cette petite note, si je n'avais pas été surpris par l'absence de cet ouvrage-ci, à ce jour (21 octobre 2024), du top 100 livres consacré à cette année sur ce site. La surprise me prit avant même la lecture : j'ai vu ce livre chroniqué à plusieurs reprises sur Diacritik, notamment par Christian Rosset dont j'apprécie les avis, puis dans L'Humanité par Alain Nicolas, dont j'apprécie de même le travail. Il y a eu des passages radio, d'autres moments de presse. Des blogueurs en ont parlé, particulièrement sur les comptes littéraires d'Instagram que je suis. Suivant également l'aventure José Corti, les publications sur ce livre ont été nombreuses à passer sous les yeux. Mais, ici, rien. Suis-je donc enfermé dans une niche littéraire, perdu dans un coin obscur loin de tout grand public ? Qu'encore je ne voie pas le dernier Krasznahorkai et le dernier Vinclair, c'est une évidence liée à l'état du champ, mais cet opus-ci ?
Sur ce, je me mis à le lire. Sans doute savais-je déjà que je l'aimerais : forme hybride, épaisseur temporelle mêlant mythes anciens, références contemporaines et dystopie future, travail de l'ellipse et de la paralipses, en bref un éclatement du sens dans une recherche constante de celui-ci, cela est bien "mon créneau". Peut-être est-ce trop complexe pour qu'un succès véritable ne s'opère ? Il y aura eu, au moins, un succès d'estime, amplement mérité. On voudrait que le succès fût également commercial. On a toujours ce vague rêve : que la littérature dite "complexe" revienne sur le haut de la scène. Ce pourquoi on écrit des petites notes, des petites critiques, dans l'espoir que quelqu'un aura l'idée, peut-être, d'axhe