Parfois, je cède à la pression médiatique. J'entends tellement parler d'un livre que ma curiosité est piquée et que je me laisse tenter. J'ai fait quelques jolies découvertes en me penchant ponctuellement sur les livres qui font le "buzz". Ici mauvaise pioche.
Je précise que je ne connaissais pas l'auteure avant de lire ce roman. Si j'ai bien compris la majeure partie de son œuvre est autobiographique et elle portait ce livre en elle depuis des années. Voici ce qu'en dit Télérama: "Depuis plus de quarante ans, l'écrivaine se raconte pour tendre à l'autre un miroir. Un traumatisme fondateur restait à exhumer : la honte qui suivit sa première expérience sexuelle."
Annie Ernaux replonge ici dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un homme et sur les mois qui ont suivi cette première expérience sexuelle. Il semblerait que l'auteure avait besoin de régler ses comptes avec la jeune fille qu'elle était alors. Le résultat est que je me suis sentie exclue, spectatrice d'une expérience trop personnelle. Je ne suis pas rentrée dans le récit et le pire du pire, je me suis ennuyée. Je reconnais le pouvoir cathartique de l'écriture qui est indéniable et qui peut engendrer des récits émouvants. Ici pour moi, pas d'émotion. Ce récit ne m'a pas intéressée. J'ai eu l'impression que l'auteure aimait parler d'elle, qu'elle écrivait pour elle. Rien de tel pour me faire fuir. Certains parleront du travail sur la mémoire et de portée universelle. Mouais. J'ai refermé ce livre en me disant que je trouvais cette auteure bien prétentieuse et antipathique. C'est curieux d'éprouver ce genre de sentiment pour une auteure sur laquelle on ne connait rien. Peut-être que ceux qui connaissent le reste de son œuvre pourront m'éclairer?