Le témoignage de Geronimo sur sa vie. La confrontation perpétuelle avec les Mexicains suite au massacre de sa famille, qui devient presque un mode de vie puisqu'au final ils passent leur temps à aller batailler au Mexique. Les tentatives de cohabitation avec les blancs, sans cesse brisées par les trahisons. Le récit se fait à l'indienne, dans la plus pur tradition orale qui est la leur. Le ton est factuel, tout est détaillé, et on est étonné de l'objectivité de Geronimo sur les évènements qu'il raconte. Car bien que les blancs l'aient trahi et mis en captivité, il n'y a pas de ressentiment dans ses propos, juste l'envie de raconter son histoire, et que le lecteur se rende compte de l'injustice par lui-même.
Le gros souci du récit est la répétition: bien que la mémoire des indiens soit impressionnante, puisque vitale à la survie orale de leur Histoire, c'est hyper redondant. On passe son temps à compter le nombre de fois où les Apaches partent au Mexique, blessent autant de mexicains, comptent autant de blessés dans leur camp, repartent avec tel butin, etc. En revanche on ne sait rien ou presque sur la structure sociale des Apaches, leur religion, leur façon de vivre. C'est abordé mais de façon tellement superficielle que c'est dommage, parce lorsque c'est le cas c'est réellement captivant.
Les prologues et annexes permettent de mieux apprécier le récit et son contexte, ainsi que les notes de texte.
Un récit écrit par une figure du peuple Indien donc, mais insuffisant pour pénétrer leur culture.