La Galice jusqu'à l'hallali
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Si la maman de Johanna avait répondu au premier appel téléphonique de sa fille, le roman de Vigdis Hjorth aurait été tout autre et ne nous aurait pas plongé dans l'obsession urticante d'une femme, proche de la soixantaine, peintre reconnue, qui revient dans sa ville natale, en Norvège. Oubliez le maman écrit plus haut, il n'est question que de "mère" dans le récit de Johanna, qui fait un peu froid dans le dos, et jamais de l'attendu "ma mère." Il y a un passif derrière tout cela, évidemment, qui remonte au départ sans avertissement de la narratrice, pour les États-Unis, afin d'éviter une existence déjà écrite d'avance. Il n'y a pas de contrechamp aux dires de Johanna, qui s'étirent comme un monologue qu'il n'est pas interdit de juger répétitif, même si des bribes d'enfance reviennent à la surface et si la fille imagine ce que doit penser et même comment vit cette mère, qui ne répond pas aux appels téléphoniques. C'est une sorte de névrose que le lecteur subit sans pouvoir s'échapper, une hantise et une idée fixe qui débordent des pages et qui interrogent, bien entendu, sur les relations mère/fille ou, plus largement, sur celles entre enfants et parents, mais le roman aurait vraisemblablement été beaucoup plus efficace et bouleversant, s'il avait été réduit de moitié et ainsi évité de lasser par ses répétitions et cette volonté trop évidente de se taper la tête contre les murs, encore et encore. Ceci n'est qu'un ressenti personnel après une lecture qui a fini par devenir une torture jusqu'à une conclusion convenue.
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il y a 5 jours
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