La Galice jusqu'à l'hallali
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Présenté en mai dernier, au Festival de Cannes, au sein de la Quinzaine des cinéastes, le film de la Géorgienne Elene Naveriani, Blackbird Blackbird Blackberry, a commencé à jouir d'une flatteuse réputation, lui valant d'enfin sortir sur les écrans français, à compter du 13 décembre, sous le titre raccourci de Blackbird, Blackberry. Mais avant cela, à la grande surprise de ceux, comme votre serviteur, qui ignoraient que le film était une adaptation, le roman de Tamta Mélachvili a été publié par ces si précieuses éditions Tropismes, le 20 octobre, sous le titre français (c'est nettement mieux, non ?) de Merle, Merle, Mûre. Le film n'a pas trahi l'essence du livre mais disons qu'il est plus léger, traçant un portrait largement plus sympathique de son héroïne, une femme géorgienne de 48 ans, Etéri, qui gère son petit magasin loin de la capitale Tbilissi, avec un caractère farouchement indépendant, qui se retrouve également dans sa vie personnelle, de célibataire endurcie qui n'a jamais connu l'amour. Là où le film est factuel et souvent comique, le roman se présente sous la forme d'un monologue d'Etéri qui nous fait partager ses bonheurs (la confiture de mûres) et ses malheurs, dans un langage fréquemment fleuri, surtout quand elle envoie balader tout le monde, y compris celles qui sont censées être ses amies, mais dont elle se moque ouvertement du mariage qui les réduisent au rang de servantes. Cette femme, qui manifeste aussi souvent son aigreur que sa liberté de penser et d'agir, n'est pas traitée de façon si tendre par la romancière, même si elle parvient à la rendre sympathique in fine, dans un dénouement identique à celui du film. En tous cas, même en connaissant les grandes lignes du récit, avant même d'en avoir commencé la lecture, le style tranchant et truculent de Tamta Mélachvili se révèle souvent plaisant et incite à espérer de nouvelles traductions d'une autrice d'un pays dont la littérature n'est que rarement disponible en français.
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Créée
le 23 nov. 2023
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