La charge mentale des femmes, origine de la baisse de natalité

Dans ce petit livre de poche, Elisabeth Badinter n'y va pas par quatre chemins. La baisse de natalité dans la plupart des pays ne s'explique pas seulement par les études plus longues des femmes. Elles sont le fruit d'une inégalité de charge mentale qui au XXIème siècle dépasse les conditions des femmes du temps de la révolution industrielle. Les femmes souhaitant aujourd'hui s'épanouir d'une autre manière que par la maternité, elles pèsent le pour et le contre avant de décider de faire des enfants et trouvent deplus en plus d'avantages à ne pas faire d'enfants.

Sur la charge mentale, le décalage d'implication dans le quotidien explique que 62% des femmes souhaitent que les choses changent, mais à l'extrême opposé 69% des hommes ne souhaiteraient pas que les choses changent selon l'enquête Ipsos de 2018.

L'éducation positive arrivée en France dans les années 1990 par l'intermédiaire des psychanalystes et coachs américains, toute en ayant des intentions bienveillantes, prévient l'apprentissage des règles sociales qui nécessitent plus de non que de oui. Bienveillance, autorité et respect sont la clef pour que l'enfant connaisse ses limites et ne devienne pas le tyran de ses parents qui n'ont pas su lui apprendre la frustration et la loi.

La psychologue clinicienne Caroline Goldmann dont l'entretien publié dans Le Monde le 25 juillet 2023 fut lu 2,3 millions de fois explique qu'il faut de temps en temps isoler l'enfant en crise dans sa chambre. Bien qu'elle ait également connu de nombreuses critiques, et a été applaudie par bon nombre de femmes qui désespéraient sous le poids des méthodes d'éducation positive.

Encore plus important, dans tous les pays où l'IVG est en passe d'être bannie sous couvert d'objection de conscience ou d'orientation pro-life du gouvernement comme l'Italie ou les Etats-Unis, la dénatalité n'a pas été endiguée. Au contraire, le taux de natalité continue de diminuer, alors qu'en France, dans le pays où l'IVG est encore considéré comme un droit inaliénable des femmes, le taux de natalité fait patie des plus élevés des pays industrialisés.

Comment peut-on rendre à la maternité sa gloire d'antant ? Par l'augmentation du nombre de crèches et la dissociation des status de femme et de mère, selon Badinter. J'ajouterais que l'immigration n'est qu'un leurre puisque parmi les population immigrées des pays européens, le taux de natalité aégalement commencé à descendre, continuant la lancée sur laquelle se trouvent les