Avec un titre comme cela, on pouvait s'attendre à un roman avec des réflexions sur la condition de vampire, un peu vendu comme tel, mais il n'en est rien. Tant mieux. En plus du titre qui se veut continuateur d'Entretien avec un Vampire d'Anne Rice, l'éditeur racole aussi un peu les clients de la bit-lit avec Navarre, alias Raphaël, un vampire vieux de plusieurs siècles, terriblement beau, joyeusement bisexuel. N'ayez crainte, cela fait partie du comique du roman que d'appâter un peu le chaland avec ce genre de leurres. Effectivement, c'est un roman très drôle. Navarre est un assassin à la solde du Vatican. Il est envoyé au Brésil sur les traces d’un ancien nazi. Ce scénario s'avère beaucoup plus original dans son développement, avec des scènes, mes amis, des scènes qui égalent celles de Gagner la Guerre en humour cynique et je pèse mes mots ! La comparaison avec Benvenuto s'arrête à ce point précis, bien entendu. Pour le style, je dirais qu'il est vivant, plein d'esprit, mais il n'esthétise pas. C'est bien dommage en ce que plus d'application sur la forme aurait pu hisser ce roman très haut dans la fantasy française.