Cet ouvrage, véritable best-seller en Russie et qui a connu le succès dans le reste du monde après son adaptation en jeu vidéo, traduit dans plus de vingt langues, m'a semblé au premier abord être un beau bébé. Né du croisement de la science-fiction et du fantastique, j'étais sûre de ne pas m'ennuyer une seconde.
Mais retenir les noms russes des stations du métro moscovite s'est vite révélé difficile, le plan devient aussi nécessaire au lecteur que le plan du métro parisien à l'auvergnat qui "monte" à la capitale deux fois l'an.
On s'y fait, pour finalement n'être guère impliqué dans les voyages, pérégrinations, arrêts fortuits ou imposés au héros bien maladroit. De plus celui-ci m'a semblé vivre des aventures convenues et réchauffées.
Et puis au fur et à mesure de l'avancée laborieuse de ma lecture, une gène s'est installée, un truc qui me titillait sans que je mette le doigt dessus comme la montée lente mais certaine de la douleur du nerf sciatique, vous voyez ?
Pages 452, je me suis réveillée, j'ai décollé le nez du plan du métro moscovite et j'ai compris !
PAS DE FEMMES !
Pas une, à peine l'esquisse d'une fillette dans un rêve et une phrase relue au moins trois fois sur tout le roman, expliquant "qu'on voyait peu de femmes dans cette station mais les hommes (soyons rassurées mes chéries)
étaient tous armés"
o_O
C'est pas rassurant tout ça, c'est un best seller ce truc vendu à plusieurs milliers d'exemplaires !
Plusieurs milliers d'heureux lecteurs qui ne se sont pas élevés contre l'éradication de la femme dans le roman d'anticipation sans doute .
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