Metro, Boulot, Apo (no comment)
Après avoir joué au jeu vidéo, j'ai appris, par hasard, que ce dernier était une adaptation d'un livre du même titre. Démarche inhabituelle, j'ai décidé de l'acheter, car j'avais été séduit par l'ambiance du jeu et par le scénario.
J'ai ouvert le livre, précisément en prenant le métro. Et comme Artyom, le héros de Metro2033, je suis parti sur un périple qui m'a emmené loin. Trop loin. 11 stations trop loin, très exactement.
Artyom est un jeune russe vivant, comme les autres rescapés de l'apocalypse nucléaire, dans les vestiges du métro moscovite. Enfin, vivant... survivant, plutôt. Dans ce petit monde souterrain, les derniers humains ont tenté de réorganiser une société, avec ses classes, ses idéologies, ses vices. Rapidement, Artyom va devoir quitter sa station natale menacée par un danger mortel, et traverser le metro. De cette traversée qui ne nous prend que quelques minutes, D. Glukhovsky va faire un périple héroïque : dangers, questionnements, rencontres, nouvelles amitiés, pertes et regrets.. Artyom va passer par tout le cheminement d'un héros, jusqu'à la fin, que je brûle d'envie de commenter mais rassurez-vous, je n'en ferai rien. Le voyage est sans cesse renouvelé, chaque étape prenant la forme d'une station, et chaque station étant traitée comme une microsociété (en fonction de sa place sur la ligne !) par l'auteur. Une excellente idée, d'autant plus que le livre est accompagné d'une carte qui permet de bien se figurer la progression.
Dans le Metro, D.Glukhovsky met en exergue un paradoxe qui amène a réfléchir : au bord de l'extinction, l'humanité cherche désespérément à reproduire l'exact schéma qui l'a menée droit dans l'abîme. Cet état de fait est bien illustré à travers l'absurdité de certaines situations dans lesquelles va se trouver Artyom, et face auxquelles il va se poser de nombreuses questions sur le sens de sa mission, mais aussi sur le sens de la vie que lui et le reste de l'humanité mènent dans le metro.
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