Dmitry Glukhosky a pris l’habitude de sortir un roman entre chaque nouvel opus de sa série Metro. Ce qui entraine une longue attente entre chaque. Par exemple 4 ans entre les deux premiers tomes…
Alors autant dire que l’attente a intérêt d’en valoir le coup. Avec Metro 2034, Glukhovsky ne se repose pas sur ses lauriers. Il décide ainsi de créer une véritable nouvelle histoire dans le Metro, plutôt que de copier trop facilement le canevas du livre précédent. On retrouvera bien Artyom à l’occasion, mais ce n’est plus le centre de l’histoire, loin de là. La Sevastopolskya est une station situé à l’autre bout du Metro. Elle est chargé de fournir les autres stations en électricité. Mais elle est réguliérement attaqué par des mutants. Elle se devait depuis longtemps, fourni en munition par la Hanse de maniére réguliére. Alors lorsque les munitions n’arrivent plus et que toute liaison est coupé, ils envoient des éclaireurs voir ce qu’il se passe. Mais aucun ne revient. Hunter, qui fait son retour aprés les événements de Metro 2033, va donc être envoyé sur place, accompagné d’Homére. Et ils croiseront au passage Sacha, une jeune fille qui a vécu en exil avec son pére…
Et ce qu’ils vont découvrir, ce n’est pas forcément ce à quoi on pourrait s’attendre. En cette période de pandémie, c’est d’ailleurs assez en accord. Pour rappel, Metro se déroule dans un monde post-apocalyptique aprés une nouvelle guerre nucléaire. Les survivants se sont réfugiés dans le metro moscovites et y survivent tant bien que mal. C’est une société fragile, et qui doit malgré tout faire face à des aberrations, des mutants engendrés par le conflit nucléaire. Et c’est tout sa fragilité qui va être ici au coeur de l’histoire puisqu’une seule station est tombée, et c’est tout le Metro qui se retrouve à l’agonie. Et sans savoir pourquoi. Alors quand ils découvrent une forme de maladie qui se propage et se montre ultra virulente (100 % de mortalité !), ça ne rassure personne, d’autant que c’est alors toute la structure qui se retrouve encore plus vulnérable. Étrangement, ce roman est moins tourné vers l’action que le précédent, mais il s’en montre d’autant plus prenant. Car ce roman, c’est aussi celui qui se tourne vers, et se rappelle de l’humanité. Sacha ne l’a jamais connu avant l’apocalypse. Alors elle trouve l’art beau. N’importe quel art. Et elle va se demande si c’est l’art qui fait l’humain, et non l’inverse. Clairement, les questionnements du roman sont passionnants, et sacrément bien tourné. Tout ce qui les concerne est intéressant. Et c’est la grande force de cette suite, que je trouve même un peu plus réussit que l’histoire précédente. Le style de Glukhovsky n’est pas follement original, mais il a l’avantage d’être efficace et de permettre au lecteur, n’importe lequel, de se lancer dans l’aventure. Ensuite, il décidera d’aimer ou pas.
Mais il y a aussi des moments intimes, également souvent liés au personnage de Sacha. Qui est clairement le personnage le plus intéressant du roman. C’est celle qui découvre et celle qui lie. Celle sans qui les autres n’en arriveraient pas là où ils en sont de leurs réflexions, et donc de leur avancé. Et quand on clôt le livre, on se demande ce que proposera le prochain. Une nouvelle histoire ou retrouver ces personnages ? Les deux me vont !