Alors c'est un type qui s'appelle Wallander et qui enquête, dans une petite ville suédoise, sur un double meurtre vraiment sordide (roman policier suédois oblige). L’enquête avance peu, très peu, piétine, le type lui est las, très las. Sa femme l'a plaqué, sa fille ne veut plus le voir, il est alcoolique, il a des migraines, il découvre que son père est atteint d'une maladie dégénérative cellulaire ou quelque chose dans le genre, il voudrait bien coucher avec la procureure mais elle veut pas (et il faut dire qu'il est assez goujat), il se rend compte que sa femme est avec un autre mec, finalement la procureure couche avec lui mais bon, ça va pas beaucoup plus loin, il boit toujours, il a toujours des migraines. Et son enquête piétine toujours, elle en arrive même à être suspendue. Puis elle reprend...
Du coup, bon, c'est pas un mauvais policier en soi, mais enfin... Disons que Henning Mankell s'est engouffré, comme d'autres, dans la voie ouverte notamment par Maj Sjöwall et Per Walhöö et que, pour tout dire, je préfère ces deux derniers auteurs. Certes, Mankell réussit très bien à rendre l'atmosphère lourde, lourde, mais vraiment très lourde, dans laquelle baigne Wallander : la noirceur, la lenteur, le personnage principal pas vraiment sympathique qui vit une crise personnelle, le climat, tout est là. Mais voilà, c'est un peu trop de lourdeur pour moi, tout ça manque un brin de subtilité. Du coup, j'ai trouvé le roman long, long, long... Il semblerait, d'après les habitués, que ce ne soit pas le meilleur Wallander. C''est en tout cas le premier pour moi et le premier de la série, et, a priori, j'ai pas plus envie de ça d'aller voir plus loin. Mais à tenter tout de même pour les curieux, les fans de séries scandinaves et les accros aux romans policiers.