Une nouvelle de Stephen King qui commence bizarrement. En effet l’introduction est assez longue et on ne lui trouvera pas de réelles raisons d’être, mise à part la présence de Simmons, un gamin de 10 ans, sur les lieux. Ça sera également l’occasion pour King de traîner dans la boue la bêtise humaine et juvénile, mais tout ceci ne demandait pas une mise en place aussi longue.
Pour le reste, on va très vite plonger dans un domaine qui a fait la gloire de son auteur. On notera d’ailleurs que cette nouvelle rappelle Le Radeau avec sa nappe de pétrole qui boulotte les passants. Ici, c’est du même accabit. Et outre une référence non dissimulée à Christine, la nouvelle fait aussi écho à Roadmaster.
Pourtant, j’ai ressenti un certain malaise, pas tant par ce qui est décrit, ça ne me fait plus rien et même si j’ai pris plaisir à lire cette histoire, j’ai senti par moment que ce n’était plus King qui écrivait mais une sorte d’écrivain naïf qui n’avait que faire des incohérences. Comment un flic pourrait avoir un fusil à pompe sur la banquette arrière de sa voiture (posé comme ça) et laisser des enfants à côté de cette arme sous prétexte qu’elle a le cran de sûreté ? Et depuis quand les portes arrières de bagnoles de flic peuvent s’ouvrir de l’intérieur ?
Ce sont ces petites choses qui m’auront dérouté, sans parler des répétitions que j’impute à la traduction pour le coup. Quand on bosse sur un auteur, quel qu’il soit, on fait tout de même attention à ce que l’on fait !
Une nouvelle somme toute sympathique à lire donc mais qui ne sera pas à la hauteur de ce que King à l’habitude de nous donner.