Comme décidé dans mes bonnes résolutions, j'attaque ma PAL, ce qui me fait aisément sortir de ma zone de confort, puisque j'ai tendance à récupérer à peu près tous les livres qu'on me propose. Celui-ci est donc un roman que je n'aurais jamais acheté (ni même emprunté je pense).
J'ai bien mis la moitié du livre à déterminer le genre littéraire que j'avais entre les mains. Par conséquent je vous laisse la surprise car les 200 premières pages vous baladent dans tous les sens sans vous laisser pressentir précisément à quelle sauce vous serez mangé(e). J'ai rechigné à commencer ce roman, mais au bout d'une vingtaine de pages je suis devenue complètement accro, au point de me forcer à le poser le soir venu, ou à lire 100 pages au lieu des 30 convenues. Le regard sur la société amstellodamoise du XVIIe est aussi passionnante qu'angoissante. En tous cas, mon amour de l'histoire a été bien nourri. Vers le milieu, un passage un brin trop dramatique m'a évoqué La chambre des dames (un des pires romans de ma vie de lectrice) où tout n'est que drama. En dehors de cette scène (qui doit rendre parfaitement à l'écran mais m'a parue excessive malgré tout), le reste est très juste, même si effectivement on sombre dans le drama. La différence avec La chambre des dames, c'est qu'on a bien eu le temps de s'attacher aux personnages (malgré leur ambiguité et pour certains leur mystère pregnant) et qu'à aucun moment je ne les ai jugés stupides. L'histoire, sur cette partie, bien que dure, reste réaliste. C'est une lecture que je qualifierais de nerveusement éprouvante. D'ailleurs l'histoire m'obsédait dans la journée et j'ai encore du mal à dormir tellement j'y repense. Spoiler alert : j'ai chouiné.