Ca s'emballe un peu trop à la fin

Ce livre était le premier que j'ai lu de cet auteur. Même si ce dernier est très connu, la seule chose que je savais à peu près de lui était qu'il avait écrit le livre Ça.
On m'a conseillé de lire Misery, et comme je voulais me remettre à la lecture, pourquoi pas ?

Mon verdict n'est pas aussi extrême que celui que j'ai pu voir sur certaines critiques : j'ai globalement vraiment bien aimé, même si ce n'est pas mon récit préféré (ni même mon livre préféré).
Je ne sais pas si le but du livre était l'épouvante, car je n'ai pas trouvé l'écriture particulièrement effrayante. En fait, j'aurais du mal à classifier les deux premiers tiers de ce roman. Suspense, peut-être ?
Ce qui est sûr, c'est que durant ces deux premiers tiers, j'ai accroché et j'avais toujours cette irrépressible envie de passer à la page suivante quand je venais d'en finir une, alors qu'il ne se passait pourtant pas grand chose concrètement dans l'histoire. Le style d'écriture y était, je pense, pour beaucoup : j'aime particulièrement cette façon de mêler les pensées du personnage à la narration du récit, au risque de changer brutalement le registre du vocabulaire employé.

J'ai parlé des deux premiers tiers en disant que je les ai bien appréciés, et je pense avoir moi-même progressé en tant que "écrivain amateur" rien qu'en lisant cette partie du livre. Si je ne parle par contre pas du dernier tiers, c'est parce qu'il m'a moins convaincu. On reste sur un niveau d'écriture excellent, aucun doute, mais le genre a l'air de changer, passant du suspense au gore. Dans cette dernière partie, on a de plus en plus l'impression d'avoir affaire à un véritable Terminator, ou alors à une Mary Sue version Seigneur Sith.
J'avoue avoir été moins emballé par ce dernier tiers, mais j'ai quand même dévoré la fin en profitant de l'élan inouï que m'avait conféré tout le reste du roman.

Finalement, je reste bien content d'avoir découvert ce livre et cet auteur, que j'ai trouvé fidèle à sa réputation. Et je me lancerais bien, à l'occasion, dans la lecture d'un autre de ses romans.

[lu en français]