Charlotte Simmons, belle, hypra intelligente, qui entre dans la fantastique faculté Dupont. Seulement elle est plouc, elle a un accent de campagnarde, et elle est trop sérieuse.
Mais elle est attirée par le monde des paillettes... et des beaux gosses.
Un peu déçue au final par ce livre. Wolfe maintient une sorte de distance cynique avec ses personnages qui ne m'a pas permis de complètement les suivre. En plus, ils sont tous excessivement caricaturaux, et assez ennuyeux.
Ce livre est un prétexte à casser du sucre sur les Grandes Écoles, sur l'argent facile, le sexe n'importe comment, la drogue, sur les petits péteux, et sur l'humain corruptible, égoïste, ambitieux.
C'est louable, mais c'est dommage parce que ça perd vraiment de l'humanité nécessaire à en faire un fantastique roman. Cela dit, ça se lit très bien, on a envie de savoir comment Charlotte va se démêler entre tous ses courtisans (gros comme un caillou dans la chaussure : elle plait à trois gars comme trois catégories d'étudiants : le cool friqué, le sportif pas si con, l'intello revanchard) et ses études.
La fin est franchement pendable à 3000km et c'est une Happy End qui laisse planer un rictus bien cynique et plein de misanthropie.
Moi, Charlotte Simmons, est un bon livre, parce que bien écrit, avec tout plein de choses que j'ai aimé (re)découvrir : l'univers des jeunes en faculté américaine, mais avec trop d'intentions pamphlétaires derrière qui débordent sur l'histoire et grossissent tant le trait qu'on a l'impression de lire une caricature.
J'en attendais un peu plus de finesse, tant pis.