On te demande si t’as un amoureux alors que t’as que quatre ans
On t‘offre des bouquins gnangnan remplis de princes charmants
Mince, ça y est, l’engrenage est enclenché !
Ton ennemi mortel, ma sœur, je vais te dire, c’est l’hétérosexualité
T’as vraiment aucun besoin de ces médiocres pour t’éclater
Même le meilleur d’entre eux pourrait n’être qu’un sale con arrogant
Surtout, horreur, s’il est riche, hétéro et blanc
C’est simple, avec un homme, impossible de discuter
Aux cris, aux pleurs, c’est fou, il préfère la rationalité
Sûrement un bon moyen d’étaler sa supériorité de caractère
D’ailleurs, s’il dit vouloir t’aider, c’est avant tout pour te faire taire
Il ne fait pas les courses ? C’est parce qu’il te voit comme sa bonne
Il fait la vaisselle et la bouffe ? Et alors, faudrait lui tresser une couronne ?
Admettons, tous ne sont pas de sales violeurs
Mais tous les violeurs ou presque sont des mecs, retiens bien ça ma sœur
Quasiment toutes les meufs se font agresser, c’est un fait
Et quasiment aucun mâle ne veut crever l’abcès
Et même si par hasard l’un d’eux se dit féministe
C’est pour mieux te manipuler, ce sale paternaliste
Il aime te dominer, faire des blagues salaces
Toi, tu dois tout gérer et t’es à la ramasse
Les mecs sont des minables, at home comme au boulot
Il ne nous reste plus qu’à leur dire tchao
Laisse tomber ces connards, on peut très bien faire sans
On va vivre entre filles, c’est plus enrichissant
Sûr qu’on a des défauts, mais ce sont des petits
Nous on ne tue personne, on préfère le mépris
La haine de l’autre, y a rien de mieux contre le patriarcat
Ils nous détestent, détestons-les : c’est ainsi qu’on vaincra
Ceci, j’en ai peur, n’est pas une critique, seulement une reformulation (à peine) parodique et amusée d’un bouquin dont on n‘aurait sans doute pas parlé s’il n’avait pas été menacé de censure. Parce qu’à la haine et au mépris, j’ai toujours préféré l’humour ;)