A travers la pièce de Herman Melville, Bartleby le scribe, Daniel Pennac rend un hommage ému et délicat à son frère, (ou peut-être ses frères dont un ressemble étrangement au portrait de Bartleby), tous deux perdus. De cette déchirure, nait l’envie pour l’auteur de se réfugier dans le théâtre, revivre, comme une seconde fois à travers lui et son public. Un récit personnel qui allie souvenirs du frère aimé et instants théâtraux sans toutefois parvenir à parfaitement toucher le lecteur.
Si les témoignages d’amour de Daniel Pennac à son frère sont doux et délicats, les incursions de la pièce de théâtre alourdissent quelque peu le récit et cassent le rythme. On a dès lors du mal à comprendre la relation entre les deux récits : celui du frère regretté et celui de Bartleby, même si l’on comprend, que c’est définitivement à travers l’écriture que Daniel Pennac trouve son salut et une certaine forme de renaissance. Une oeuvre personnelle qui manque peut-être de liant et qui n’apparait pas toujours pertinente.
https://leblogdeyuko.wordpress.com/2018/07/30/mon-frere-de-daniel-pennac/