Il y a des livres qui ont la saveur des bonbons de l’enfance. Trop sucré peut-être, plaisir facile, sans doute, pas recommandé par ni pour les grandes personnes bien évidemment mais délicieux pour toutes ces raisons mêmes quand on a 8 ou 9 ans. C’est à cet âge que j’ai du lire Mon prof est un extraterrestre. Le lire aujourd’hui à ma fille lui donne une nouvelle saveur.
La saveur de la voir frissonner comme moi avant elle devant ce professeur qui - le titre le dit lui même - est un extraterrestre, de vibrer aux côtés de ses deux courageux élèves, que les adultes ne croient bien sûr pas et qui devront démasquer l’alien et ses plans machiavéliques.
La saveur des premières fois, du premier livre d’ « horreur », du premier livre de science fiction et ses vertiges cosmiques, avec déjà la sensibilité pacifiste et écologiste que je retrouverai plus tard chez Asimov et d’autres auteurs classiques de SF. La saveur des dernières fois aussi alors que ma fille grandit, apprend à lire et qu’approche à grand pas la fin des lectures à haute voix. Alors je prends ma meilleur voix, et j’entame un nouveau chapitre, malgré l’heure qui tourne, malgré l’école demain et je profite de ma petite fille qui se blottit contre moi en me disant « oh papa j’ai le coeur qui bat trop fort ». Moi aussi ma chérie.