Mon auteur de prédilection du moment. Je ne me lasse pas de son style, de son sujet récurrent mais passionnant.
J’aime sa passion pour l’IRA, pour l’Irlande, la liberté et leur combat. J’aime le fait qu’il maîtrise son sujet et que l’on sente son talent sur différents niveaux. Tout d’abord de reporter, d’homme de terrain, puis de conteur, de réel écrivain.
Le sujet de ce roman, n’est pas nouveau, l’auteur va nous parler d’un des plus grands traitres, déclaré et confirmé, qu’a connu l’IRA. Un réel coup de poignard pour ce parti de l’opposition qui a basé sa lutte entière sur le support et le lien qui émanait de ses partisans.
Dans « Retour à killybegs » on nous montrait l’avis du traître et sa vie, ses choix et sa trahison. Dans ce roman, on va nous conter la même histoire mais vu par un œil extérieur : un « étranger ». Cet outsider c’est Antoine, français qui va tomber dans une guerre, un combat qui n’est pas le sien mais qui va le devenir par la force des choses et le destin.
Ce roman c’est une histoire d’amour, entre un homme et un pays. Un homme qui va découvrir et s’approprier des codes et une langue qui lui étaient complètement étrangère pour parvenir à lui plaire. Puis comme dans toute histoire d’amour on se trouve une idole, la personne qui représente tout, ce sera son traitre !
Ce roman familial, c’est l’histoire entre un fils perdu à la recherche du père qu’il attendait. Et de là, va s’étendre une relation profonde entre les deux protagonistes.
Mais ce roman est avant tout une tragédie, abandonné par son père d’adoption, rejeté par ce pays qu’il avait choisi et laisser seul, Antoine va devoir réaliser que ce n’était pas son monde, ni sa guerre. La dure réalité d’un combat qui n’a jamais été le sien.