La colère qui l’anime est un sujet d’angoisse pour la narratrice : est-elle folle ? A t-elle hérité d’une pathologie dont souffrait peut-être son arrière grand-mère, recluse dans un asile d’aliénés et dont le destin est tu dans la famille ?
« Une histoire à tenir cachée, discrète, pour trouver sans bruit la réponse à la seule question qui me hante : Suis-je folle, moi aussi ? »
Il en résulte est une enquête complexe , histoire de lever le voile sur les non-dits familiaux et de comprendre cette malédiction qui semble se transmettre de mère en fille. Le récit est documenté, mais il est aussi une tentative d’auto- analyse de la part de la narratrice, qui finalement découvrira que derrière les bribes d’observations médicales retrouvées, se cachent aussi une méconnaissance de la réalité et un constat plombant de la condition féminine il y a un siècle.
Certes, des progrès sont encore nécessaires, mais un certain nombre d’étapes ont été franchies, grâce à la pugnacité des pionnières !
Un récit très intéressant où l’intime se mêle au politique.