Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas sur ce tome en particulier mais sur la série complète que va porter la critique.
Tout les ingrédients sont la pour que cette saga puisse se hisser vers des sommets et taquiner les grands anciens de l’âge d'or de la SF.
Et puis .... Non, loupé.
D'abord la structure, des chapitres courts centrés sur un personnage. Soit, l'idée est bonne, les protagonistes pour une série de cet ampleur ne sont pas si nombreux en fin de compte, mais, malheureusement ces sauts incessants ne permettent pas de s'attacher aux personnages. Il est d'ailleurs regrettable que l'auteur ne soit pas plus attardé sur la psychologie de ceux ci, alors que le creuset était la, le président, le roi, les vagabonds et j'en passe...
De plus, ceux ci font preuve d'une malchance.... si j'avais l'équivalent en chance, je jouerai au loto avec l'assurance de gagner.
L'histoire: l'auteur a, me semble t'il, voulu condenser son déroulement sur quelques années, la ou la majorité de ses collègues le font sur plusieurs générations. Résultat: des vagues de menaces extraterrestres toutes plus terribles et puissantes les unes que les autres. Du coup, le résultat n'est pas à la hauteur: quand on pense aux hydrogues qui sont La Menace Majeure des premiers tomes: balayés en l'espace de 2 chapitre! Ces mêmes extraterrestres ne sont d'ailleurs présent qu'en tant que menace, que veulent ils, d'ou viennent ils, pourquoi sont ils si méchant (ou gentil)??? Tout cela n'est dit qu'entre les lignes et encore faut il avoir de l'imagination.
La politique: certainement la frustration la plus grande, il y a la un contexte géopolitique fabuleux qui est tout juste effleuré, 2 empires galactique, plusieurs races extraterrestres, des scissions, des factions... Encore une fois tout cela est abordé de façon superficielle.
L'aspect religieux, les grands mystères de l'univers, la aussi il y avait de quoi être alléché, le Thisme, le Thellien, le mariage des deux (le gros pétard mouillé de la série, dommage), la nature fondamentale des 4 grandes races extraterrestres qui régissent l'équilibre de la galaxie. J'ai tout dit en une ligne, il n'en sera pas beaucoup plus dévoilé dans la Saga.
En fin de compte la Saga se laisse lire, 7 tome d'environ 700 pages avec l'espoir d'avoir à chaque nouveau roman des révélations fortes (c'est en fin de compte peut être la qu'est sa force...) qui peinent à arriver. C'est le dernier tome qui sauve la série en permettant de vibrer un peu évitant ainsi une déception complète.
Je pourrais encore broder sur pas mal de défauts mais pour rester sur une note positive, je me dois de dire que la lecture n'a pas été désagréable, et m'a permit de m'évader, ce qui n'est pas négligeable. Certes l'oeuvre est loin derrière Dune, Fondation ou, plus récemment, la trilogie du vide de Peter F. Hamilton et les space-opéra d'auteurs tel Pierre Bordage, mais à l'heure ou la Fantasy a pris d'assaut les mondes de l'imaginaire, avoir des auteurs qui font de la SF "à l'ancienne" reste bien agréable.