Les auteurs sont fatigués
Un livre qui met en colère. Au plaisir de retrouver Kenzie & Gennaro succède, dans un premier temps, un vague ennui. Le fait d’aller rechercher, 12 ans après, du côté d’une intrigue d’un opus...
le 5 août 2013
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Ce livre je l'avais acheté mais comme d'habitude sans trop me renseigner. Juste parce que c'était les éditions Rivages/Noir. Que je savais que le gars avait écrit Shutter Island. C'est d'ailleurs ce qui me saoule avec ce genre de "sagas" officieuses. Bien que ce soit 6 (?) épisodes aux histoires distinctes et en théorie interchangeables, on reste sur une suite de bouquins avec les mêmes personnages qui ont une évolution. Donc même si le centre des histoires de Gone, Baby, Gone et Moonlight Mile sont les deux seules liées directement, on a quand même des références et une évolution de personnages plus facile à suivre.
Je veux pousser mon coup de gueule ! Parce que du coup tu vois un livre, la couverture te parle, le nom de l'auteur, le titre ou que sais-je ! Puis tu lis le résumé. Ok ça me parle. Puis tu lis les commentaires de presse sélectionnés pour te le vendre. Ok. Mais bordel je vais pas m'amuser à lire à l'intérieur la page (qu'il faut trouver) pour voir que ça fait partie d'une série de bouquins autour de deux personnages. Du coup je le lis seulement quand je me mets à lire le livre parce que là je lis toutes les pages. Donc j'achète un livre en 2016 pour le lire en 2019.
Ça coûte quoi de le mettre en petit en bas de la couverture, ou AU MOINS au dos. Je vais crier à la conspiration ! Parce que quand le livre sortira et que tu te sonderas intérieurement pour l'acheter, tu te diras pas que tu dois en acheter d'abord 5 autres. Et comme ça quand t'es comme un con avec ton bouquin bah tu achèteras les 5 autres.
Commercialement, économiquement ça se tient mais je trouve ça minable quand même.
Sinon ce livre... Bon, je pense qu'en lisant Gone, Baby, Gone, tout le monde voulait savoir comment Amanda McCready allait tourner. Le livre avait un peu bousculé par sa fin. Une petite qui disparait. Elle vit avec une white trash paumée et droguée qui la néglige. Finalement ceux qui l'ont enlevé c'est pour lui fournir une meilleure vie. Et le héros quand il la retrouve fait le choix de la rendre à sa mère plutôt que la laisser avec les gentilles personnes qui s'occupent d'elle. C'était assez fort et sa manière de tenir son opinion m'allait. En soit, peu importe que sa mère soit une mauvaise mère apparemment pas inquiétée par les services sociaux, enlever quelqu'un à sa famille part d'un jugement donc ne pas la rendre à sa mère ce serait priver n'importe qui de son enfant sur la base d'un jugement. Où sont les limites ? Où sont les possibilités pour le mauvais parent de "changer" ?... Même si on ne sait pas si ça tournera bien ou mal.
Bref, 12 ans plus tard, la nana disparaît à nouveau. Elle a grandi comme une fille très intelligente, à l'écart des travers de sa mère mais résolument trop mature pour son âge et insensible. Sa tante Béatrice - comme dans le bouquin précédent - a recours à Patrick Kenzie pour la trouver.
Comme toute cette série de livres dans son ensemble, ça se laisse lire, c'est pas désagréable, c'est court, vous sentez le mais ?
Mais je trouve que ça manque de saveur. Ouais j'ai lu, ouais bien bien hum hum. C'est tout. Ce qui est advenu d'Amanda me paraît encore une fois grandiloquent, au final je m'en fiche quand même un peu. J'en tire même pas de "s'il l'avait pas rendue à sa mère..." t'en sais rien donc t'as juste une possibilité et je trouve qu'elle s'en sort bien avec les cartes qu'elle avait.
Tout ça c'était + pour être le facteur aggravant du héros qui est vieillissant. Faut pas abuser non plus mais il évoluait dans une telle violence avec une telle inconscience (le côté grandiloquent et abusé qui me lassait dans chacun des tomes) qu'avec sa femme et sa fille maintenant la donne à changer. Pour finir le truc c'est une bonne fin tranquille.
Le côté un peu moralisateur du couple qui est pire qu'agaçant se dilue un peu + ici. Heureusement mais c'est pas foufifou à ce point.
Pas grand chose de + à en dire. Limite si ce côté de "série de livres sous couverture" m'avait pas autant saoulée en me le remémorant j'aurais peut-être même pas commenté.
Créée
le 12 déc. 2019
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