Un bouquin que j'ai apprécié. Je suis entré aisément dedans (hormis le petit laïus indigeste sur la psychanalyse ou je ne sais quoi au tout début), mais j'avoue avoir eu un petit coup de mou au tout début de la période américaine durant laquelle le narrateur tente de nous résumer les USA (si je me rappelle bien... car je lu cette partie en diagonale).
Moravagine, c'est le dernier héritier d'une dynastie déchue. Héritier d'une grande intelligence mais sans âme, sans compassion, sans amour. Un homme d'une noirceur infinie qui n'éprouve pas plus de difficulté à tuer son prochain qu'à respirer.
Le narrateur (le médecin qui avait en charge son dossier) ne me semble pas mieux loti côté sentiment : il le fait rapidement évader de son centre de détention psychiatrique et n'en éprouve jamais le moindre remords. La question ne se pose d'ailleurs jamais au cours de l'histoire. Les deux compères vont voyager ensemble, bras dessus, bras dessous et faire les 400 coups. Des mercenaires sanguinaires faisant peu de cas de la vie de leurs semblables.