Mordred l’injustement méconnu
(...) Pas le meilleur roman de Justine Niogret donc. Il réussit, en évitant le symbolisme trop pesant, là où « Gueule de truie » se cassait les dents, mais ne parvient pas à mon sens à retrouver le délicat équilibre que l’auteure avait trouvé dans « Chien du heaume » entre la profonde introspection de son personnage principal et la superbe atmosphère dans lequel le roman baignait. C’est ce dernier point qui m’a manqué dans « Mordred ». Il n’en reste pas moins que Justine Niogret a trouvé dans ce personnage le réceptacle parfait pour son étude approfondie des douleurs de l’âme humaine. Un roman concis mais bien mené jusqu’à cette inéluctable conclusion qui reste pour le coup ce que l’auteur à fait de mieux dans le genre jusqu’ici.