Maintenant que j'ai lu (presque) tout Fidelma, chaque nouvelle sortie est un plaisir rare. Ces dernières années, j'en lisais un, mettons tous les 3 ou 4 bouquins. Désormais, il me faut attendre chaque nouvelle sortie. Au format poche, pour que je puisse les aligner sur la même étagère, mon côté maniaco-dépressif, si vous voulez...
L'absence crée-t-elle le désir ? Pas impossible, car au rythme d'une ou deux sorties par an, il me faut patienter. Force est de constater que je n'ai jamais été déçu. Même si la recette ne change guère, le résultat est le même. Ici, le lecteur trouvera comme souvent un huis-clos dans un lieu saint, de l'affrontement doctrinal entre catholicisme romain (de sales cons réacs) et celtique (des gens bien plus éclairés et progressistes que nombre de nos contemporains), une enquêtrice dont les cellules grises turbinent bien plus vite que celles de son mari (ce dernier manquant rarement de sortir une remarque naïve et pas très finaude qui, par inadvertance, la met sur la bonne voie), le glaive de la justice (réparatrice plutôt que répressive) qui s'abat sur les salauds et nombre de descriptions de la vie quotidienne, sociale et économique de l'Irlande du septième siècle. Bref, tout ce qui fait le charme d'une saga à citer, au prix d'un très mauvais calembour, en tant qu'hommage à la sagacité.
Et je n'oublierai pas l'énigme à résoudre, avec une chute inattendue et pour le moins originale, qui ruinera tout les efforts du pauvre lecteur, pourtant rompu à l'exercice en ce qui me concerne, pour trouver le coupable avant Fidelma. Mais chut, je n'en dirai pas plus...