Rares sont les bouquins à m'avoir autant touché. J'avais déjà fortement apprécié l'adaptation cinéma qu'il y avait eu à l'époque et où Gregory Peck incarnait le rôle de l'avocat Atticus Finch.
Ici, je trouve le roman captivant de bout en bout entre naïveté de l'enfance, découverte du monde et la réalité de ce dernier et les problèmes qui existent.
Le livre a été écrit dans les années 60 mais l'histoire se déroule dans les années 30. Concrètement, peu d'évolutions ont été faites en matière d'égalité entre gens de couleurs et blancs en trois décennies. La ségrégation et le racisme sont toujours bien présents et ancrés aux USA, surtout dans le sud.
Un ouvrage touchant car à travers les mots de Scout et sa naïveté de l'enfance, des questions qui restent parfois sans réponses, c'est un véritable combat contre les préjugés qui est opéré. Une lutte non seulement contre l'inégalité entre les personnes de couleur et les blancs mais également contre ceux qui n'ont pas un même mode de vie que l'ensemble d'une population (Boo Radley).
Dans ce bouquin, on peut être également subjugué par le personnage de Atticus Finch. Cet homme possède une personnalité incroyable allant à contre-courant des mentalités de l'époque tant en matière d'éducation (père qui élève seul ses deux enfants) que dans son métier en tentant donc de défendre un homme noir. Se satisfaisant peut-être de peu, c'est grâce à ce genre de personnages que des avancées, aussi minimes soient-elles, ont pu être réalisées.
Harper Lee (qui comme son nom ne l'indique pas forcément est une femme) offre avec Ne tirez pas sur l'oiseau-moqueur un récit universel, de très grande qualité. Un ouvrage à conserver précieusement dans sa bibliothèque.