Le talent de Philip Roth dans ce roman est d'arriver à installer une ambiance pesante, lourde, étouffante, aussi flippante que l'approche d'une épidémie que personne ne comprend.
Très bien écrit, ce roman nous plonge dans l'Amérique de 1944, entre Guerre mondiale lointaine et épidémie de poliomyélite très proche. Du coup, le personnage principal se pose des questions sur Dieu... Proche des jeunes dont il doit s'occuper, le jeune homme est pétri d'humanité, de courage, d'honnêteté morale, d'idéaux frisant la naïveté. Pourtant, on le comprend, on souffre avec lui, on sent l'étau se resserrer, la maladie approcher.
Passionnant et très humain, un roman qui montre encore une fois le talent d'un écrivain exigeant et talentueux.