Commençons par les défauts : ca a vieilli sur certains aspects et l'intrigue est, somme toute, linéaire et pas terrible.
Mais, presque 40 ans après sa sortie, la lecture est toujours marquante : c'est rempli de trouvailles, de nouveautés, d'éclats de génies. On comprend facilement le choc que ca a pu être à l'époque, dans une sf redevenue tranquille après les années 70. Et on est ébahi par le nombre d'idées, par la prescience même de william Gibson, qui fait que ce livre, malgré son style rugueux et brouillon qui le rend parfois difficile à suivre, est toujours aussi marquant par les images qu'il diffuse dans l'esprit du lecteur, par cette vision à l'époque totalement fantasmé de cette nouvelle frontière : le cyberespace.
Enfin, dernier point très subjectif : signalons que cette nouvelle traduction signée Laurent Queyssi est beaucoup plus fluide. Si vous avez buté sur une première lecture de neuromancien, c'est une occasion de recommencer.