Ainsi le voilà le bouquin fondateur du cyberpunk. On va y suivre les péripéties d'un hacker qui reprend du service chapeauté par un mystérieux ancien bidasse qui se trouve finalement être une intelligence artificielle oeuvrant pour son propre compte. Le piratage sur le réseau de données (bien que ça ne soit pas véritablement présenté comme cela) accompagne l'opération dans le monde réel où opère une femme-Wolverine (comprendre qui a des lames qui sortent des mains). Présenté comme cela c'est assez simple, mais dans la réalité, on alterne entre les environnements oniriques générés par des entités autonomes, les rencontres avec une tribu rastafari de l'espace, la prise de drogue et les passage sur la table d'opération. Lister tout cela montre à quel point la narration et le style doivent être solides pour qu'on ne s'y perde pas. Et là c'est le drame.
La lecture est horriblement laborieuse, je ne sais pas si c'est à cause d'une mauvaise traduction (j'en appelle à ceux qui l'ont lu en anglais). La construction des phrases et les effets alambiqués s'accumulent pour ajouter à ma confusion. J'ai passé mon temps à relire des paragraphes entiers pour lesquels, non pas le sens m'avait échappé, mais juste le sujet et le verbe et le complément (rien que ça). J'ai décroché à partir du premier tiers, autant dire que finir fut compliqué, mais je n'aime pas lâcher un bouquin en cours, espérant qu'on s'en sorte correctement jusqu'à la fin. Au bout des neufs dixièmes c'est toujours le même calvaire donc on finit, péniblement. J'ai passé la majorité du temps à lire en engrangeant les informations me disant que je trouverai la clé plus tard. Je la cherche toujours.
Alors c'est peut-être un bouquin fondateur, mais la forme fait que je me suis forcé à finir. Et pourtant les concepts, les réseaux, les différentes matrices imbriquées et les machines qui y sont décrits forment un parallèle déroutant avec le monde actuel. Gibson, en 1984, en avait déjà vu pas mal du monde connecté dans lequel nous vivons et surtout un peu plus loin.
5/10, uniquement pour le contenu et l'univers, ça m'embête, mais la lecture était bien trop pénible.