La guerre de Sécession éclate, une jeune paysanne de l'Indiana part au front à la place de son époux à la santé fragile.
« Nous étions à peu près de la même taille, mais lui était fait de paille et moi d’acier ».
La robuste Constance, poitrine bandée, cheveux coupés, chapeau enfoncé sur les yeux, devient le soldat Ash Thompson.
C'est à travers ses yeux que nous voyons la guerre, la vie brisée des hommes au combat. C'est à travers ses mots, ceux qu'elle écrit à son mari, que nous soupçonnons ce qu'elle traverse.
Dans ses lettres, elle raconte son quotidien de soldat, l’horreur des batailles, l’absurdité des vies perdues pour une cause qu’elle ne comprend pas vraiment.
Elle s’engage aussi dans un dialogue intérieur avec sa mère, disparue depuis quelques années. Son ombre l’accompagne dans sa longue errance dans une campagne dévastée lorsqu’elle perd son régiment.
« Neverhome » n’est pas seulement un roman de guerre, j’y ai lu la belle histoire d’amour d’une femme hors du commun pour son homme, pour la vie.
Laird Hunt signe un livre magnifique, où la nature tient un place prépondérante, tant par son hostilité que par sa magnificence.
Encore un coup de cœur.